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L’armée israélienne poursuit ses opérations militaires dans la ville de Rafah, en dépit d’un ordre de la Cour internationale de justice (CIJ) exigeant l’arrêt des opérations au nom de la sûreté des civils.
Israël avait déjà averti que “rien sur terre” ne l’empêcherait de pourchasser le Hamas dans leurs derniers retranchements. Rafah est en grande partie vidée de ses habitants, réfugiés autour de Khan Younès.
L'aide humanitaire entre trop lentement à Gaza; de la nourriture pourrit sur place. Photo: Reuters
L’ordre de la CIJ est surtout à portée diplomatique et morale, rappelle Fannie Lafontaine, puisque cette instance juridique de l’ONU n’a aucun moyen policier pour faire respecter ses décisions. “Ça contribue à mettre une pression qui devient de plus en plus insoutenable sur Israël et ses alliés, dont les États-Unis.
Agnès Vahramian souligne que l’armée israélienne semble conduire son opération militaire à Rafah avec plus de prudence et de précision que les manoeuvres menées ailleurs depuis le début de ce conflit. Une façon de faire différente qui pourrait être influencée par les pressions américaines et internationales. Depuis le début mai, presqu’aucune aide humanitaire n’est entrée dans la bande de Gaza.
Cette décision de la CIJ était le troisième choc diplomatique isolant un peu plus Israël à l’international.
Yanik Dumont Baron
Journaliste à Radio-Canada, le diffuseur public canadien. Ancien correspondant en Europe et aux États-Unis. Il reste encore quelques pages à mon passeport...