Pour les curieux d'actualité internationale et de reportages réalisés sur le terrain, loin de chez vous. Parce que pour savoir, il faut aller voir. Une fois la semaine. Que l'essentiel.
Quelques clés bien sonores pour mieux comprendre ce qui bouscule l'actualité internationale.
“Vous ne pouvez pas détruire notre rêve!” C’est une note déterminée qu’a joué Volodymyr Zelensky devant quelques dirigeants occidentaux (dont le Canadien Justin Trudeau) réunis samedi dans la région de Kyiv pour marquer le passage d’une autre année dans ce conflit tout azimut avec la Russe.
L’atmosphère est cependant bien différente de l’an passé. Envolé l’optimisme de ceux qui espéraient que la contre-offensive ukrainienne, appuyée par des chars et des armes occidentales, allait chasser les Russes, ou les forcer à négocier la paix dans une position de faiblesse. Bref bilan:
les sanctions n’ont pas mis à genoux l’économie russe, au contraire, elle s’est ajustée
l’appui financier et militaire américain semble sujet aux caprices d’une minorités d’élus
l’Europe demeurent unie, mais ses moyens militaires semblent insuffisants sans les États-Unis
Tous se demandent “Comment se sortir de cette guerre?, rapporte Patrice Roy. Il repart d’Ukraine marqué par la détermination d’un peuple qui “aime mieux disparaitre plutôt que de laisser (Vladimir Poutine repartir ave un morceau de territoire” déjà conquis, comme la Crimée annexée en 2014.
Au Canada, “nos processus décisionnels sont tellement lents!” qu’ils ne permettent pas d’aider adéquatement l’Ukraine, tempête Justin Massie, prof de science politique à l’UQAM. Malgré les milliards promis.
Oleksandr, soldat ukrainien blessé au combat, soigné dans la région de Donetsk, le 23 février 2024. Photo: Thomas Peter / Reuters
“Le régime poutinien doit être jugé plus sévèrement” réclame le philosophe Constantin Sigov, qui appelle ses compatriotes à “ne pas être séduit par les petites chansons défaitistes” et les pays Occidentaux à envoyer plus d’armes pour vite pour assurer que la Russe ne puisse pas “renverser l’ordre international”.
Depuis le Monténégro, Tamara Alteresco découvre un “mariage étrange, peut-être, mais inévitable” dans une petite ville qui accueille des réfugiés russes et ukrainiens. Là-bas, “la douleur côtoie la honte.”
En bref
Israël apporte un peu d’éclairage sur ses intentions pour Gaza, appelée à perdre son autonomie après la guerre et à jouir d’un statut à l’image de celui de la Cisjordanie, explique Leo Braüer-Potier. Ces plans, dévoilé quelques jours après l’imposition d’une échéance (le 10 mars) pour négocier la libération des otages.
“Le mystère s’épaissit” entourant le meurtre du président d’Haïti, Jovenel Moïse en 2021. Cette semaine, son épouse a été accusée en lien avec l’assassinat. Pourquoi faire tuer son mari? “Le Procureur lui-même écrit que le mystère demeure sur le mobile du crime et son financement”, rappelle François Brousseau.
Le cadavre d’Alexei Navalny a été rendu à sa mère, selon les porte-paroles de l’opposant. Reste à voir si les autorités russes vont tolérer des commémorations publiques. Alexeï Navalny était emprisonné près du cercle polaire dans le but de l’isoler, rappelle Sylvain Tronchet, qui s’est récemment rendu sur place.
On veut en savoir plus
💻 Qu’est-ce que je dois vraiment savoir sur Nvidia, ce phénomène boursier sans équivalent? (AP)
🇪🇺 Pourquoi l’Europe se tourne-t-elle si rapidement vers l’énergie solaire? (OilPrice)
🇸🇩 Est-ce que le monde ignore “un cas classique de genocide” au Soudan? (Financial Times)
🇨🇳 Pourquoi la Chine est accusée de verser beaucoup de cyanure dans la mer? (PhilStar)
🏜️ Le monde est-il déjà dans une grande crise de l’eau potable? (CSIS)
Yanik Dumont Baron
Journaliste à Radio-Canada, le diffuseur public canadien. Ancien correspondant en Europe et aux États-Unis. Il reste encore quelques pages à mon passeport...