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L’Iran avait promis une riposte après l’attaque israélienne contre son ambassade en Syrie, dans laquelle quelques haut-gradés de son armée ont été tués. La réponse, prévisible, s’est déroulée au ralenti: plus de 300 drones et missiles lancés contre le territoire israélien. Un territoire à quelques heures de vol de l’Iran.
Israël affirme que les engins ont tous été abattu avant d’entrer sur son territoire et que les dégâts sont minimes. Les alliés américain et britannique ont aidé à protéger l’État hébreu. En 45 ans de conflit ouvert entre les 2 nations, ça serait la première fois que l’Iran attaque directement Israël, sur son territoire.
Manifestation devant l'ambassade britannique à Téhéran, le 14 avril 2024. Photo: Majid Asgaripour/WANA, via Reuters
Malgré le peu de dégâts, c’est “un point tournant extrêmement dangereux”, estime Ferry De Kerckhove, qui attend de savoir comment réagira Israël. Les États-Unis déconseillent publiquement à Israël de riposter, soulignant que l’attaque iranienne a échoué. Le danger demeure une spirale de représailles.
Les tensions entre Israël et l’Iran détournent l’attention de la situation à Gaza, souligne Charles-Philippe David. Ce qui était peut-être souhaité par les dirigeants israéliens. “Tout ça ferait oublier le Hamas, ferait oublier Gaza. Et donner sans doute même carte blanche à l’armée israélienne pour entrer à Rafah.”
A Gaza, le Ramadan s’est terminé sans trêve. “On est sur fatigués, épuisés”, lance le Palestinien Rami Abu Jamous, avec qui les équipes de Radio-Canada sont en contact depuis le début du conflit.
Des dizaines d’otages sont toujours détenus, sans que leur proche ne sache s’ils sont toujours en vie ou en santé. Ceux qui ont été libéré peinent encore à s’en remettre. “Ils ont du mal à aller à l’école”, explique Olivier, à propos de jeunes proches qui ont retrouvé leur liberté. Son cousin est encore retenu à Gaza.
En bref
François Brousseau explique pourquoi la réforme migratoire finalement adoptée en Europe marque un tournant majeur en matière d’accueil des réfugiés. "L'Europe dit, en gros: on ne récuse pas le droit d'asile, mais ses conditions seront rigoureuses, restreintes (…) l’asile serait devenu l'exception plutôt que la règle."
Cécile Rousseau décrit les soins nécessaires pour soutenir les derniers enfants canadiens rapatriés de Syrie, nés de parents liés au groupe armé État islamique. “La plupart n’ont jamais expérimenté l’électricité, une salle de bain, une voiture (…) C’est comme si on arrivait de quelques siècles en arrière.”
Yanik Dumont Baron
Journaliste à Radio-Canada, le diffuseur public canadien. Ancien correspondant en Europe et aux États-Unis. Il reste encore quelques pages à mon passeport...